Les risques du vivant

Les risques du vivant concernent tous les agents biologiques pathogènes (bactéries, champignons microscopiques, virus, parasites, prions) présents aussi bien à l’état naturel chez les êtres vivants et/ou dans l’environnement que dans les organismes génétiquement modifiés (OGM).

L’histoire de l’humanité est marquée par des épidémies et pandémies meurtrières et, ce, en tout temps comme en témoigne l’épisode récent du SARS-CoV-2 (Covid-19). La différence entre épidémie et pandémie réside dans l’échelle : une épidémie devient une pandémie lorsqu’elle touche plusieurs continents. Bien que l’optimisme des années 1970 sur l’éradication des épidémies ne soient plus d’actualités, les progrès de la médecine permettent de réduire drastiquement l’impact de l’essentiel des agents infectieux, voire d’en supprimer certains comme la variole. En effet, cette maladie qui tuait encore en moyenne 2 millions de personne par an dans la seconde moitié des années 1940 a été officiellement éradiquée en 1979.

Les progrès de la génétique, bien que n’ayant pas encore provoqués de crises ou catastrophes, sont porteuses de risques notamment alimentaires mal appréhendés et au cœur de questions socialement vives. Si certains OGM permettent d’avoir des niveaux de graisse saturée nettement moindre que leurs équivalents « naturels » ou de réduire les réactions allergiques, d’autres espèces transgéniques semblent avoir des conséquences néfastes (toxicité pour les reins et le foie, lésions d’organes…). Toutefois, il est important de noter que très peu d’études existent aujourd’hui sur les effets potentiellement négatifs des OGM sur la santé. Le facteur principal qui concourt au faible nombre d’études est l’obligation pour tout porteur d’analyse scientifique de disposer des autorisations des entreprises détenant les brevets des OGM.

En Normandie, les principaux risques sanitaires sont liés aux variations extrêmes de température et aux effets sur la santé de la pollution atmosphérique. Le changement climatique participe à l’augmentation des conséquences de ces deux premiers phénomènes tout en accentuant l’impact, aujourd’hui mineur, de maladies d’origines hydrique et alimentaire ainsi que la diffusion de maladies à transmission vectorielle (maladie de Lyme, Zika, dengue, Chikungunya…).