L’Université de Rouen Normandie (URN), fondée en 1966 et géographiquement structurée au sein de la métropole rouennaise, est une université pluridisciplinaire qui, d’une part, assure des actions de formation et de recherche et, d’autre part, place les enjeux de la transition socio-écologique et du multirisques au cœur de ses ambitions.
D’un point de vue formation, l’URN est structurée en :
- 6 unités de formation à la Recherche (UFR) : Lettres et sciences humaines (LSH) ; Sciences de l’homme et de la société (SHS) ; Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ; Sciences et techniques (S&T) ; Droits, sciences économiques et gestion (DSEG) ; Santé ;
- 2 instituts universitaires de technologie (IUT) : Rouen et Évreux ;
- 1 institut de préparation à l’administration générale (IPAG) ;
- 1 institut d’administration des entreprises (IAE) ;
- 1 école supérieure d’ingénieurs en technologies innovantes (ESITech) ;
- 1 institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE).
L’URN accueille, en moyenne, chaque année entre 30 000 et 35 000 étudiants sur ces 7 campus (Mont-Saint-Aignan, Évreux, Elbeuf, Le Havre, Martainville, Madrillet et Pasteur). L’offre de formation de l’URN s’inscrit actuellement dans 8 champs de formation (biologie intégrative, santé et environnement ; chimie ; droit ; économie-gestion ; histoire, mémoire, patrimoine, langage ; homme, sociétés, risques, territoire ; mathématiques, information, ingénierie des systèmes ; physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie) qui totalisent 120 mentions.
D’un point de vue recherche, l’URN est structurée en :
- 3 grands champs thématiques : Chimie, Biologie, Santé (CBS) ; Matériaux, Énergie, Numérique et Environnement (MENE) ; Humanité, Culture et Société (HCS) ;
- 37 unités de recherche :
- 14 en CBS :
- Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnements (ABTE) ;
- Nutrition, Inflammation et axe Microbiote-Intestin-Cerveau (ADEN) ;
- Cancer and Brain Genomics (CBG) ;
- Communication Bactérienne et Stratégies Anti-infectieuses (CBSA) ;
- Chimie Organique et Bioorganique : Réactivité et Analyse (COBRA) ;
- Dynamique Microbienne associée aux Infections Urinaires et Respiratoires (DYNAMICURE) ;
- Etude et compréhension de la biodiversité (ECODIV) ;
- Endothélium, Valvulopathies et Insuffisance cardiaque (ENVI) ;
- Epidémiosurveillance et circulation des parasites dans les environnements (ESCAPE) ;
- Glycobiologie et Matrice Extracellulaire Végétale (GLYCOMEV) ;
- Groupe de Recherche sur le Handicap Ventilatoire et Neurologique (GRHVN) ;
- Neuroendocrine, Endocrine and Germinal Différentiation Communication (NORDIC) ;
- Physiopathologie, Autoimmunité et Immunothérapie (PANTHER) ;
- Polymères, Biopolymères, Surfaces (PBS) ;
- 9 en MENE :
- Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie (CORIA) ;
- Groupe de physique des matériaux (GPM) ;
- Groupe de recherche rouennais en informatique fondamentale (GR2IF) ;
- Institut de recherche en systèmes électroniques embarqués (IRSEEM) ;
- Laboratoire d’Informatique, du Traitement de l’Information et des Systèmes (LITIS) ;
- Laboratoire de Mathématiques Raphaël Salem (LMRS) ;
- Laboratoire de Sécurité des Procédés Chimiques (LSPC) ;
- Morphodynamique Continentale et Côtière (M2C) ;
- Sciences et méthodes séparatives (SMS) ;
- 14 en SHS :
- Centre d’étude et de recherche éditer-interpréter (CEREDI) ;
- Centre d’études des transformations des activités physiques et sportives (CETAPS) ;
- Centre interdisciplinaire de recherche normand en éducation et formation (CIRNEF) ;
- Centre de recherche sur les fonctionnements et dysfonctionnements psychologiques (CRFDP) ;
- Centre universitaire rouennais d’études juridiques (CUREJ) ;
- Dynamique du langage in situ (DYLIS) ;
- Laboratoire des Dynamiques sociales (DYSOLAB) ;
- Equipe de recherche interdisciplinaire sur les aires culturelles (ERIAC) ;
- Groupe de recherche d’histoire (GRHIS) ;
- Identité et différenciation des espaces de l’environnement et des sociétés (IDEES) ;
- Laboratoire d’analyse des sociétés, transformations et adaptations (LASTA) ;
- Laboratoire de didactique André Revuz (LDAR) ;
- Laboratoire d’Economie Rouen Normandie (LERN) ;
- Normandie Innovation Marché Entreprise Consommation (NIMEC) ;
- 14 en CBS :
- 1 unité de service (HERACLES) ;
- 15 fédérations de recherche labellisées :
- 4 nationales :
- Collège international des sciences territoriales (CIST) ;
- Fédération nationale de recherche fusion par confinement magnétique 6 iter (FCM/ITER) ;
- Infrastructure de recherche nationale en RMN, spectrométrie de masse et RPE (INFRANALYTICS) ;
- Microscopie électronique en transmission et sonde atomique tomographique (METSA)) ;
- 11 régionales :
- Institut de recherche : énergie, propulsion & environnement (IEPE) ;
- Institut normand de chimie moléculaire, médicinale et macromoléculaire (INC3M) ;
- Institut de recherche et d’innovation biomédicale (IRIB) ;
- Institut de recherche interdisciplinaire homme et société (IRIHS) ;
- Institut de recherche sur les matériaux à propriétés avancées (IRMA) ;
- Normande de recherche en sciences et technologies de l’information et de la communication (NORMASTIC) ;
- Normandie mathématiques (NORMATH) ;
- Normandie végétal (NORVEGE) ;
- Sciences appliquées à l’environnement (SCALE) ;
- Sécurité sanitaire, bien-être et aliments durables (SESAD) ;
- Sciences du territoire en Normandie (STENOR).
- 4 nationales :
L’URN comptait en décembre 2022, près de 2 700 personnels composés pour plus de la moitié d’enseignants-chercheurs et de doctorant.
Depuis plus de 15 ans, l’URN œuvre en faveur de la transition socio-écologique. Cet engagement a été consacré en septembre 2020 avec l’obtention du label Développement Durable & Responsabilité Sociétale (DD&RS) venant consacrer les établissements de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche les plus engagés dans des démarches de soutenabilité. Pour répondre à cet immense défi collectif, l’URN a structuré une politique DD&RS riche de 6 ambitions et s’est dotée d’un Institut des Transitions (Institut T.URN) en charge de les piloter :
- Ambition n° 1 : Une Université responsable qui s’inscrit dans une démarche DD&RS structurée et intégrée
- Ambition n° 2 : Une Université qui sensibilise et forme les citoyens et acteurs aux enjeux de transitions (FI, FTLV), en s’appuyant sur une pédagogie transformante
- Ambition n° 3 : Une Université qui s’engage dans une recherche transdisciplinaire pour répondre aux enjeux de société et de développement durable des territoires
- Ambition n° 4 : Une Université qui s’engage dans la diminution de ses impacts sur l’environnement
- Ambition n° 5 : Une Université qui améliore les conditions de vie au travail sur les campus pour les membres de sa communauté
- Ambition n° 6 : Une Université qui s’implique avec ses partenaires pour un territoire d’innovations durables.
C’est dans le cadre plus spécifique de l’ambition n° 3 que le Centre d’Expertise Scientifique sur le Multirisque (CESM) trouve sa genèse. En effet, l’URN, consciente que depuis quelques années de nombreux signaux (dérèglement climatique, destruction de la biodiversité, pollution, épuisement des ressources, crises sanitaires, crises économiques, crises énergétiques, inégalités sociales…) nous alertent et nous montrent que notre modèle de société n’est plus durable, souhaite développer des recherches et les diffuser au plus grand nombre pour développer une culture des risques. Pour mener à bien cette ambition, l’URN se focalise sur une recherche transversale, performante et innovante. Cette recherche vise à améliorer la connaissance et la construction d’outils et mesures pour prévoir, anticiper, atténuer et s’adapter aux multirisques, induits tout particulièrement par le changement climatique avec un fort ancrage territorial à l’échelle de la Normandie et notamment de l’axe Seine qui présente la particularité de compter plus de 100 sites classés SEVESO, dont 58 à hauts risques. À ce sujet, les experts du GIEC normand démontrent que le changement climatique conduira dans les prochaines décennies à une augmentation de la fréquence et de l’intensité des aléas et risques naturels (précipitations extrêmes, tempêtes et submersions, crues de rivières et de nappes, inondations renforcées par l’élévation du niveau marin, canicules, sécheresses, îlots de chaleur urbains, feux, glissements de terrain, tassements différentiels, recul du trait de côte…), qui engendreront eux-mêmes une accélération des risques technologiques et industriels, des risques sanitaires, des risques économiques et sociétaux, des risques pour la biodiversité. Le changement climatique doit donc être perçu, au travers de ces aléas et risques naturels, comme un accélérateur des relations entre les risques dans une approche dite multirisques, entrainant une augmentation des concomitances et des effets cascades.
Le CESM vise ainsi à :
- Améliorer la connaissance sur les interactions entre risques (climatiques, écologiques, industriels, sanitaires, économiques et sociétaux) et plus précisément les effets cascades et concomitances entre risques qui sont actuellement trop analysés en silos ;
- Élaborer une plateforme numérique de simulation des risques, de leur concomitance et des effets cascades ou dominos (intégrant le machine learning et le webmaping), avec des scénarios d’évolution des risques (en particulier ceux induits par le changement climatique) sur le territoire normand ;
- Développer des indicateurs territoriaux de risques et de résilience sur la base des indicateurs existants et de leur homogénéisation ;
- Développer des outils et proposer des mesures pour prévoir, anticiper, atténuer et s’adapter aux risques afin de fournir des éléments d’aide à la décision aux acteurs du territoire selon une vision multirisques, en particulier ceux en lien avec le changement climatique ;
- Asseoir une culture locale du multirisques, de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique et aux risques associés.