De la caractérisation spatiale, sanitaire et sociale des phénomènes d’îlots de chaleur urbains à l’exploration et l’évaluation des solutions d’adaptation fondées sur la nature (HELIOS)

Si les mesures d’atténuation telles que la décarbonation de l’industrie et de la mobilité, restent prioritaires pour réduire nos émissions de GES et limiter le réchauffement global en-deçà de 2°C, des mesures d’adaptation doivent être mises en œuvre pour aider la Vallée de Seine à faire face aux effets inévitables du changement climatique.

Sans mesures d’adaptation, ces modifications du climat pourraient avoir de lourdes conséquences en termes d’aménagement, d’économie, de santé publique et de sécurité des populations. Des épisodes comme la canicule de 2003 souligne d’ailleurs l’impréparation de nos régions aux problématiques de vagues de chaleur et d’îlots de chaleur urbains, la ville de Rouen ayant, par exemple, connut une mortalité 35 % plus importante par rapport à Toulouse en raison, vraisemblablement, d’une culture de ce risque moins développée.

Dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt Transition Écologique et Valorisation Économique du Contrat de Plan Interrégional État-Régions (CPIER) pour la Vallée de la Seine, l’Université Rouen Normandie (URN)1 a été lauréate en 2023 du projet HELIOS visant, d’une part, à caractériser spatialement les îlots de chaleur urbains et leurs conséquences sanitaires et sociales et, d’autre part, à explorer des solutions d’adaptation fondées sur la nature qui pourraient être développées pour augmenter la résilience des points chauds identifiés dans 6 collectivités territoriales normandes et franciliennes. Dans ce cadre, le projet ambitionne de répondre à 6 objectifs, à savoir :

  • Caractériser par de l’imagerie satellite, de la modélisation et de la mesure in-situ le climat urbain des différents sites pilotes pour identifier les espaces les plus vulnérables aux îlots de chaleur urbains ;
  • Évaluer les avantages, inconvénients et faisabilité des différentes solutions fondées sur la nature dans un contexte d’adaptation des villes exposées aux ilots de chaleur urbains et leurs coûts et bénéfices ;
  • Préfigurer par des données de santé les conséquences sanitaires des événements passés et croisement avec les espaces les plus vulnérables préalablement identifiés.
  • Préfigurer par des enquêtes la perception des habitants / usagers des espaces les plus vulnérables aux îlots de chaleur pour observer des comportements / sensibilités / cultures différent.e.s face à cette problématique et les souhaits / envies / besoins de ces personnes en termes d’aménagement d’atténuation / adaptation.
  • Initier un Guide / une Boite à outils à l’attention des décideurs publics et des aménageurs pour accompagner le développement d’un urbanisme plus résilient, adapté au changement climatique et inspiré du vivant.
  • Restitution régionale et travail sur l’imaginaire avec l’aide des humanités.

Ce projet est actuellement en cours.


  1. Contribuent à ce projet les laboratoires suivants : ↩︎