Les risques de société (aussi appelés risque sociétaux, sociaux ou sociopolitiques) concernent tout élément qui menace la stabilité d’une organisation humaine, quelle qu’elle soit (entreprise, collectivité territoriale, État…). Ces éléments peuvent ainsi être de dimension religieuse, culturelle, économique et/ou politique et recouvrent, de fait, un large spectre de phénomènes : chômage, violence urbaine, conflits armés, criminalités, faillite, terrorisme, guerre, famines…
Ces risques de société s’atténuent ou réapparaissent tout au long de l’histoire. Les XXème et début du XXIème siècles sont des périodes marquées par de nombreuses catastrophes sociétales : guerres mondiales, génocides (arméniens, tutsis, Shoa…), crise économique, chômage massif, attentats terroristes, migrations forcées… Les risques de société sont ainsi multidimensionnels et sont fortement interdépendants. Les crises économiques et les inégalités sont souvent les premières pièces d’un puzzle qui conduit aux violences, révoltes, voire guerres civiles.
Le changement climatique est, sans des actions d’atténuation et d’adaptation structurelles, ambitieuses et équitables, porteurs de profonds bouleversements pour nos sociétés. En effet, à l’échelle mondiale, l’augmentation des températures et la variabilité des épisodes météorologiques nuisent aux efforts de réduction de la pauvreté et d’éradication des famines et périodes de disettes. Le changement climatique exacerbe ainsi les inégalités sociales. Si les migrations forcées de population sont les premiers signes annonciateurs de ces perturbations, nul doute que la Normandie, au même titre que l’ensemble de la France et du monde, sera marquée par des tensions et changements structurels qui nécessitent des engagements collectifs spatialement et socialement justes. Le mouvement des « gilets jaunes » doit, en ce sens, servir de leçon pour surmonter, ensemble, les défis qui nous attendent, le point de crispation et de départ de ce mouvement n’étant autre qu’un projet de taxation du diesel dans une volonté de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES).